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rhum bacardi | 04 février 2004
Édouard ne s’aime pas. Il aime ceux qui l’entourent. Plus fort que lui-même. Il sait bien que
ce n’est pas normal de ne pas s’aimer. Mais il sait aussi, qu’on ne lui a jamais montré la
voie pour s’aimer. Édouard n’a vécu que la haine ou la folie des adultes. Les adultes sont des
crevards. Édouard n’a connu que ça. Comment voulez-vous vous aimer après ça. C’est un peu
ridicule, Édouard le sait, il arrive à tout analyser, même lui-même. Mais c’est comme ça. Il
a peu de foi en l’humanité. N’allez pas croire que l’horreur de l’humanité soit récente.
Elle est comme ça depuis des siècles. Plus rien ne surprend Édouard. Quand on le drague, il
regarde ailleurs, un peu gêné pour la personne et ses mensonges. Quand on l’aime, il regarde ses
pieds, un peu gêné pour l’erreur dans laquelle se vautre l’autre en face. Quand on s’exclame
devant lui, il fait "mmh mmh", pour ne pas vexer. Et c’est toujours comme ça. Édouard
s’emmerde, Édouard cherche autre chose. Quand on lui servira autre chose, il dira amen.
Quand on lui démontrera qu’il y a une raison de vivre, il vivra. Parce que pour l’instant, il
est mort, depuis sa petite enfance.
Anonyme | 18 avril 2005
Voila 10 jours qu’Edouard (le grand) n’etait pas sorti de chez lui : " Que c’est beau le
dehors...
Oh il ya des gens qui vivent...
Sans moi ???
Mais comment se fait-ce ???
Comment font-ils pour se passer de mon génie créatif, ne serait-ce que quelques jours, moi je ne
le pourrais pas...
Il faut excuser le peuple et son ignorance."
Anonyme | 18 juillet 2004
Édouard est content d’avoir vérifié que non seulement coeur tout froid mais aussi mépris.
Gageure d’avancement dans les contrées sombres de la vie : éradication des pléonasmes sur
pattes (= être = envie d’être par les autres) (et non pas être).